Freelance : du salariat au freelancing, à quoi s'attendre ?

Le statut de freelance peut tantôt faire rêver, tantôt générer des appréhensions. De salarié, on devient entrepreneur. Cela signifie des perspectives potentiellement infinies, la liberté, mais aussi des responsabilités accrues. Passer de salarié à freelance a donc ses avantages et ses inconvénients. À quoi s’attendre ? Voici les impacts d’une telle transition.

De salarié à freelance : faire le grand saut

La tendance du freelancing ne date pas d’hier. Cette forme d’activité a toujours existé, mais elle s’est particulièrement démocratisée avec l’essor des professions liées à l’informatique. Les choses se sont accélérées il y a 10-15 ans avec l’apparition des premiers sites mettant en relation employeurs et freelances, comme Kamatz. La généralisation du travail à domicile depuis les confinements a donné un nouveau coup d’accélérateur à cette activité.

Les avantages du statut de freelance

Les avantages de  la transition du salariat au freelancing sont assez largement documentés :

• Devenir seul maître à bord
• Avoir une plus flexibilité dans son rythme de travail (pauses, congés, horaires,…)
• Pouvoir améliorer ses revenus pour les freelances à succès
• Pouvoir choisir son lieu de travail et travailler à domicile
• Être indépendant
• Pouvoir choisir ses projets et tâches
• Définir sans interférences son équilibre travail/vie sociale

Les conséquences de la transition salarié/freelance

Cela dit, passer de salarié à freelance comporte également ses inconvénients. Bien les connaître permet de se préparer au mieux. Voici donc ce qu’il faut anticiper.

Davantage de responsabilités

Lorsqu’on est salarié, on doit simplement se concentrer sur les tâches imparties par son manager. En échange, on reçoit chaque mois un revenu fixe garanti. On bénéficie d’une protection sociale étendue, de congés payés, etc.

Un freelance doit faire son travail, mais aussi trouver des clients, s’occuper de la comptabilité, des paiements, des relances, etc. Ses revenus sont directement liés au travail effectué. 

Pour réussir la transition salarié à freelance, il faut être en mesure de gérer tous ces bouleversements. Cela représente une charge de travail, mais aussi une dose de stress et de charge mentale. C’est notamment le cas au début de son activité, lorsque la partie administrative représente le plus de travail (mise en place de l’activité) et que les clients peuvent se faire rares.

Il est tout à fait normal de connaître des débuts mitigés, à moins de démarrer avec une base de clients prêts à collaborer avec vous. Il faut anticiper cette période d’adaptation et de lancement. Notamment en constituant une épargne pour faire face à vos dépenses du quotidien durant les premières semaines.

Vie sociale et lien social

Le statut de freelance offre davantage de liberté. Vous êtes le patron, donc c’est à vous qu'il revient de prendre vos décisions en termes d’horaires, de congés, etc. Cependant, on ne fait pas toujours ce que l’on veut. En cas de période de vaches maigres, ou lorsqu’on débute, le freelance n’a pas toujours le luxe de refuser des projets. 

Cela dit, même durant cette période on pourra bénéficier pleinement de la flexibilité unique du freelancing. Visite chez le médecin, course, urgence,… Vous n’avez besoin de l’autorisation de personne pour quitter votre poste. Ou de reporter une journée de travail au week-end.

C’est lorsque votre activité de freelancing sera bien lancée que vous pourrez pleinement profiter des avantages d’être freelance dans votre vie sociale. Aucun statut ne permet de combiner aussi bien qualité de vie, revenus et flexibilité.

En termes de liens sociaux, le freelance peut parfois travailler dans une certaine isolation. Les travailleurs qui ont besoin d’interactions humaines pour se sentir bien dans leur vie professionnelle risquent de pâtir d’un tel statut. Il existe néanmoins de nombreuses possibilités pour éviter de ressentir cette possible solitude : espaces de coworkings, missions sur place chez le(s) client(s), échanges avec des pairs,... 

Administratif, fiche de paye,…

Passer de salarié à freelance fera probablement de vous un chef d’entreprise (sauf si vous optez pour le portage salarial). Cela change beaucoup de choses d’un point de vue de l’administration. À moins d’engager un comptable, vous serez en charge de tous les aspects administratifs de votre entreprise. 

Si vous avez choisi le statut d’auto-entrepreneur, vous payez votre salaire simplement en vous attribuant une somme d’argent. Il n’y a pas de fiche de salaire à créer. Cela implique de connaître parfaitement la situation financière de votre structure. Il faut toujours garder de côté les sommes nécessaires au paiement de vos cotisations sociales et autres charges : l’argent que vous facturez n’est pas celui qui arrive dans vos poches ! Ici aussi, il est important de se faire conseiller par un professionnel.

Portage salarial ou non ?

L’une des grandes questions à régler dès que l’on décide de passer du salariat au statut de travailleur indépendant est la structure juridique. 2 grandes options s’offrent à vous :

• Créer votre propre entité : micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SASU…
• Opter pour le portage salarial

Avec le portage salarial, vous devenez le « salarié » d’une société spécialisée dans le portage. En bref, elle vous fournit un contrat de travail. En échange, elle facture et perçoit le montant de vos prestations. Cette solution permet de combiner les facilités du salariat avec le statut de freelance. Dans le cadre du portage salarial, on est débarrassé de toute la partie administrative. La fiche de salaire permet de faciliter l’accès au crédit, protection sociale, etc.

Le revers de la médaille du portage est son coût notamment liés aux frais de gestion d’une entreprise de portage salarial. Avant de vous lancer dans le freelancing, il conviendra de bien évaluer toutes les options qui s’offrent à vous afin de choisir la meilleure. À ce titre, il est bon de vous faire conseiller par un professionnel, par exemple un expert-comptable.

Mutuelles, banques, retraite,… Salarié ou freelance, cela change tout

Quitter le monde du salariat signifie que vous devez renoncer à certains privilèges. C’est notamment le cas dans vos relations avec les banques et votre protection sociale en général. À moins de créer une société qui vous permet d’en être salarié, vous tomberez dans la branche des indépendants du régime de l’Assurance Maladie. De ce fait, l’étendue des garanties est moins large en ce qui concerne le chômage ou les congés maladie.

En ce qui concerne la mutuelle, vous avez tout intérêt à souscrire à une complémentaire santé. Cela vous permettra de bénéficier de nombreuses facilités telles que le tiers payant, une prise en charge plus large des prestations de santé, etc.

Pour l’octroi d’un prêt bancaire, cela peut s’avérer plus compliqué en tant que freelance. C'est d'autant plus vrai lorsqu'on commence et que l'on n'a pas d’historique de revenus. La banque peut demander de nombreux documents, alors qu’un employé doit simplement fournir une fiche de salaire. Il s’agit de quelque chose à prendre en compte si vous envisagez de devenir propriétaire à court terme.

Conclusion sur la transition de salarié à freelance

De nombreux freelances vous diront qu’il est hors de question pour eux de reconsidérer un contrat de travail classique. Une transition réussie ne comporte presque que des avantages. Cela dit, le freelancing ne convient pas nécessairement à tout le monde. Pour réussir dans ce domaine, il faut avoir des qualités telles que l’esprit d’entrepreneuriat, la capacité de prendre des décisions, la débrouillardise, le goût de l’indépendance, etc.

Vous souhaitez vous lancer en tant que freelance ? Rejoignez, dès à présent, Kamatz pour répondre à des appels d’offres et trouver vos premiers clients. Et pour réussir, découvrez nos 5 astuces pour vous lancer en freelance.